COMPTE-RENDU DES ACTIVITÉS DU MOIS DE FÉVRIER 2020
Véronique Bellanger, 2 mars 2020
Nous commençons le mois par une rando qui, après une petite escapade sur les chemins de la zone humide des bas de Torcy nous conduira, par une longue montée, sur les étangs de Croissy.
Les chemins étant toujours difficilement praticables, nous randonnons la première semaine du mois à Paris. Les quais, toujours aussi agréables en semaine malgré le vent glacial qui nous suit en permanence. Le retour par Bercy nous met un peu à l’abri.
Le samedi 8, nous modifions notre programme initial.
Tout a commencé le long du fleuve sinueux il y a environ 24 siècles. Son histoire a commencé sur l’île de la cité ou peut-être vers Nanterre... Jules César, après avoir incendié la ville, baptise la cité « Lutèce ». Entourée de terres agricoles, la ville se développe, un vaste réseau routier est créé, un aqueduc, toujours existant, approvisionne Lutèce en eau. Lutèce devient Paris à la fin du 3ème siècle. Attila est passé par là, il fait tout brûler autour de la ville qui doit son salut à Sainte Geneviève, qui en devient la patronne. Après avoir connu de nombreux malheurs, « Paris » construit sa cathédrale qui sera témoin de toute l’histoire de la ville, et même du pays. Puis arrive la guerre de cent ans, avec son cortège de maladies dont la plus terrible, la peste. Le 17ème siècle voit émerger des chantiers de prestige : hôtels particuliers, le Luxembourg, le palais royal …Puis Paris s’ouvre sur l’Europe et devient la « ville lumière », grâce à Louis XIV.
Au début du XIXème siècle, le creusement des canaux Saint-Denis et Saint-Martin permettent le développement de l’industrie dans le nord et l’est de la capitale. Le développement du chemin de fer favorise l’essor de nouvelles villes, en particulier à l’ouest. Il faudra attendre l’arrivée de François Mitterrand en 1981 pour que la ville s’équilibre à l’est, et les travaux sont toujours en cours... Hausmann, à la moitié du XIXème siècle, donne un tout autre visage à la capitale. Depuis, la ville ne cesse de se transformer. Paris et sa banlieue sont un vaste chantier depuis près de deux siècles : Travaux liés à l’exposition universelle de 1889, tramways, métro, autoroutes, périphérique, autres autoroutes urbaines et maintenant, le « grand Paris »
Paris et la banlieue sont surpeuplés et on s’achemine vers une saturation. L’ile de France compte plus de 12 millions d’habitants. Et le « grand Paris » va en attirer encore davantage.
Nous, ce sont les 35 km de la frontière entre Paris et la banlieue que l’on va parcourir à vélo, à la rencontre de quartiers très différents. Notre aventure commence à la porte de Vincennes et dès la porte de Bagnolet, nous abordons la longue côte qui nous conduit à la porte des Lilas où un café réconfortant nous attend, il fait froid et la journée sera longue. Nous allons flirter avec 9 des 20 arrondissements de la capitale en passant par les 58 portes d’accès à la ville lumière. Nous pédalons un moment dans la verdure, entre la porte des Lilas et la porte Chaumont, avec une vue imprenable sur le périphérique, « paradis » de l’automobiles. Sur note gauche, les 55 hectares du parc de la Villette avec sa cité des sciences, de la musique, de la danse dont les architectures nous séduisent toujours autant. Puis nous franchissons le canal de l’Ourcq, creusé à l’origine pour approvisionner Paris en eau potable et en bois de chauffage et qui, aujourd’hui, permet à un million de tonnes de marchandises d’entrer à Paris. De grands travaux d’aménagement et de construction sont réalisés ou en cours de réalisation. Des quartiers vétustes sont démolis jusque vers la porte de Clignancourt où, heureusement le marché aux puces est toujours là, bien vivant depuis 1870 avec ses disquaires, boutiques art déco, marchands de vêtements, de jouets anciens... Le 17ème arrondissement a un air un peu morose sur les 5 km environ qui nous séparent du palais des congrès : plus de 30 000 m2 d’amphis, salles de conférence, restaurants, boutiques... Construit à partir de 1970 par l’entreprise Bouygues et de l’hôtel Concorde La Fayette avec ses 33 étages et environ un millier de chambres. Le décor est toujours impressionnant, mais attention, à vélo il faut être d’une extrême prudence, d’autant que des travaux de réseaux sont en cours sur la place de la porte Maillot ! Un peu plus loin, l’université paris X et les beaux immeubles du 16ème arrondissement nous attendent. Durant 4 km environ, nous longeons le bois de Boulogne et l’hippodrome d’Auteuil avant une halte devant cette merveille technique qu’est le stade du parc des princes. Construit avec des méthodes totalement innovantes pour l’époque (1969-1972), il est considéré comme un chef d’œuvre dans la grande famille des bâtisseurs. Quelques hésitations sur l’itinéraire pour franchir la Seine au pont du Garigliano avant de longer l’hôpital Pompidou et le parc des expositions où encore une « belle » côte nous attend. Le trajet, jusqu’au parc Montsouris n’offre pas un grand intérêt. Mais nos efforts sont récompensés par le site exceptionnel de la cité universitaire et ses 40 maisons internationales, à savourer sans modération. Le boulevard Masséna nous offre la vue sur le pont du Garigliano, là bas, tout au bout de la Seine, ainsi que sur la rive gauche et la grande bibliothèque. Nous longeons le stade Léo Lagrange qui vit ses derniers jours, le grand Paris est passé par là. Encore quelques coups de pédales et voici la porte de Vincennes, notre point de départ. Nous n’avons effectué que peu d’arrêts car, même si la distance est raisonnable (35 km), la moyenne est basse en site urbain. Beaucoup de commentaires se sont faits en roulant, c’est une autre façon de faire du vélo !